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Taxe sur les logements énergivores : quel impact sur les projets de vente ?

Taxe sur les logements énergivores

Une fiscalité qui change les règles du jeu

Après les interdictions progressives de mise en location des biens classés F et G, les propriétaires de passoires thermiques font face à une nouvelle pression : la mise en place d’une fiscalité dissuasive. Si cette taxe n’est pas encore généralisée, plusieurs collectivités l’expérimentent déjà. L’objectif est clair : accélérer la rénovation énergétique et décourager la rétention de biens très consommateurs d’énergie.

Résultat : le climat autour de la vente de ces logements devient plus tendu, plus complexe … mais aussi plus stratégique pour les agents !

Vendre un bien classé F ou G devient un parcours plus encadré

Aujourd’hui, vendre un logement énergivore n’est plus un acte neutre. D’un côté, les propriétaires craignent une décote parfois brutale, de l’autre, les acheteurs anticipent des coûts de rénovation qu’ils peinent à estimer. L’éventualité d’une taxe supplémentaire pèse dans la balance : elle pousse certains vendeurs à précipiter la mise en vente avant une entrée en vigueur généralisée, quand d’autres espèrent encore que leur bien échappera à la mesure.

En clair : on observe un double effet. Une partie des biens se retrouvent mis sur le marché “par défaut”, sans réel projet structuré derrière. Et de l’autre côté, les acheteurs — déjà hésitants — se montrent plus exigeants et mieux informés.

Votre rôle : décrypter, chiffrer, accompagner

Dans ce contexte, la mission de l’agent immobilier s’élargit. Il ne s’agit plus uniquement de trouver un acquéreur, mais de repositionner le bien dans son environnement réglementaire et fiscal. Cela implique de savoir :

  • Expliquer clairement ce qu’implique (ou impliquera) une taxation énergétique.
  • Chiffrer, même de façon indicative, l’impact d’une rénovation.
  • Proposer des ressources concrètes aux propriétaires : simulateurs, contacts d’artisans, aides financières…

Si vous cherchez plus d’informations sur les aides à la rénovation en 2024 Pilotim vous explique cela ici. 

L’objectif : transformer l’inquiétude en stratégie. Si le vendeur sait que son bien est moins attractif en l’état, il sera plus enclin à ajuster son prix, à anticiper des travaux, ou à cibler un profil d’acheteur adapté (investisseur, marchand de biens, primo-accédant avec budget travaux…).

Adapter votre méthode d’estimation

Cette évolution appelle aussi à revoir vos outils d’estimation. Il ne suffit plus de comparer des biens similaires : il faut intégrer les coûts potentiels de remise aux normes dans votre analyse. Un logement classé G avec 20 000 € de travaux à prévoir ne peut être présenté au même prix qu’un bien équivalent classé C — même si les surfaces, prestations et emplacements sont comparables.

Avec les outils Pilotim, vous pouvez intégrer ces éléments dès l’estimation, pour fournir aux vendeurs une projection réaliste et complète de la valeur de leur bien, en tenant compte du contexte énergétique.

En résumé,

La taxation des logements énergivores ne fait que renforcer une tendance de fond : la requalification du rôle de l’agent immobilier. Vous devenez un acteur de la transition, un repère pour les clients désorientés, et un médiateur entre les contraintes réglementaires et les réalités de terrain.

C’est cette expertise, humaine et technique, qui fera la différence sur un marché de plus en plus fragmenté.

Crédit photo : RDNE Stock project