Pilotim

Trois immeubles en « menace d’effondrement » dans le centre de Lille

Pilotim étant implanté dans la métropole de Lille, ces évènements d’effondrement d’immeubles succinct nous préoccupent aussi.

Menace « imminente » d’effondrement

En effet, trois immeubles de la rue de la Monnaie, aux numéros 44, 46 et 48, « menacent de s’écrouler de manière imminente », selon un nouvel arrêté publié par la mairie de Lille mercredi 30 novembre.

Le périmètre de sécurité a été étendu : l’estaminet « La Pâte brûlée » au numéro 65 et la pâtisserie « Aux merveilleux de Fred » au numéro 67 sont fermés en conséquence.
Actuellement, la rue de la Monnaie est fermée aux piétons et aux véhicules.

La ville n’a donné aucun délai pour la levée de ce périmètre de sécurité. L’expertise continue.
Pour rappel, les bâtiments 46 et 48 ont été évacués le 24 novembre et le 44 a été évacué le lendemain.

Le premier rapport d’expertise avait été remis le 25 novembre.
Ces incidents sont survenus près de 20 jours après l’écroulement de l’immeuble de la rue Pierre Mauroy.
La rue Lepelletier et la rue Esquermoise ont également été concernées par l’alerte.

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Comment identifier et estimer le risque d’effondrement d’un bâtiment ?

Alors que les bâtiments anciens mal entretenus ou situés dans des zones à risque sismique se voient appliquer une certaine vigilance, les bâtiments modernes peuvent également être à risque d’effondrement si des conditions inhabituelles liées à leur construction ou à des travaux de suivi surviennent.

Ainsi, outre les risques naturels comme les tremblements de terre ou les épisodes de sécheresse qui peuvent entraîner des mouvements de terrain, l’intégrité des bâtiments peut également être affectée par des problèmes d’infiltration d’eau ou d’affaissement du sol, surtout lorsque ces phénomènes s’accompagnent de signes de fissuration.

De plus, la loi Climat et Résilience énonce « à l’expiration d’un délai de quinze ans à compter de la date de réception des travaux de construction de l’immeuble, un projet de plan pluriannuel de travaux est élaboré dans les immeubles à destination partielle ou totale d’habitation soumis à la présente loi ».

Cet article entrera en vigueur à partir :

  • Du 1er janvier 2023 pour les copropriétés comprenant plus de 200 lots
  • Du 1er janvier 2024 pour les copropriétés comprenant entre 51 et 200 lots
  • Du 1er janvier 2025 pour les copropriétés comprenant au plus 50 lots

En premier lieu, des éléments inquiétants tels que des fissures dans les murs, les planchers ou les plafonds, surtout si elles augmentent rapidement en largeur et en profondeur, sont des signes d’une menace affectant l’ossature interne du bâtiment.

Portes ou fenêtres bloquées, craquements et bruits inhabituels, infiltrations d’eau… autant d’indices qui peuvent aussi alerter sur l’état d’un bâtiment, qu’il convient alors d’estimer afin d’échapper au pire.

Si la responsabilité du bon entretien d’un immeuble incombe à son propriétaire, ce dernier doit également signaler aux autorités compétentes toute atteinte grave à sa stabilité. Ces dernières devront ensuite faire appel à un expert pour effectuer une évaluation des risques et leur cote de danger.

Notez donc que si le risque d’effondrement immédiat est très élevé, la procédure de péril imminent s’applique immédiatement.

A l’initiative du maire, une évacuation d’urgence des habitants de l’immeuble, parfois même des voisins situés à proximité, peut être ordonnée, ainsi que la sécurisation du périmètre et la mise en place de mesures appropriées afin de lever l’imminence du péril.

Crédit photo : Unsplash de Micah Williams